Edith Piaf – Padam, padam


Letra original / traducida

Padam, padam

Cet air qui m’obsède jour et nuit
Cet air n’est pas né d’aujourd’hui
Il vient d’aussi loin que je viens
Traîné par cent mille musiciens
Un jour cet air me rendra folle
Cent fois j’ai voulu dire pourquoi
Mais il m’a coupé la parole
Il parle toujours avant moi
Et sa voix couvre ma voix

Padam, Padam, Padam
Il arrive en courant derrière moi
Padam, Padam, Padam
Il me fait le coup du «Souviens-toi»
Padam, Padam, Padam
C’est un air qui me montre du doigt
Et je traîne après moi comme une drôle d’erreur
Cet air qui sait tout par cœur

Il dit, «Rappelle-toi tes amours
Rappelle-toi puisque c’est ton tour
‘y a pas d’raison pour qu’tu n’pleures pas
Avec tes souvenirs sur les bras»
Et moi je revois ceux qui restent
Mes vingt ans font battre tambour
Je vois s’entrebattre des gestes
Toute la comédie des amours
Sur cet air qui va toujours

Padam, Padam, Padam
Des «Je t’aime» de quatorze juillet
Padam, Padam, Padam
Des «Toujours» qu’on achète au rabais
Padam, Padam, Padam
Des «Veux-tu en voilà» par paquets
Et tout ça pour tomber juste au coin d’la rue
Sur l’air qui m’a reconnue

Écoutez le chahut qu’il me fait
Comme si tout mon passé défilait
Faut garder du chagrin pour après
J’en ai tout un solfège sur cet air qui bat
Qui bat comme un cœur de bois

Autores de la canción: Glanzberg Norbert / Contet Henri Alexandre
Letra de Padam Padam © Francis Salabert Ed. S.a., Ed. Salabert S.a.


Padam, padam

Esta melodía que me obsesiona día y noche
Esta melodía no ha nacido hoy
Viene de tan lejos como yo
Arrastrado por cien mil músicos
Algún día esa melodía me volverá loco
Cientos de veces he querido decir por qué
Pero se me cortó la voz
Siempre habla antes que yo
y su voz cubre mi voz

Padam, Padam, Padam
Viene corriendo detrás de mí
Padam, Padam, Padam
Me está haciendo «Recordar»
Padam, Padam, Padam
Es una melodía que me señala
Y estoy arrastrando tras de mí como un divertido error
Esta melodía que se lo sabe todo de memoria

Dice: «Recuerda tu amor…
Recuerda, ya que es tu turno
No hay razón para no llorar
Con tus recuerdos en las manos»
Y veo a los que se quedan
Mis veinte años hacen sonar los tambores
Veo gestos entrelazados
Toda la comedia de amor
En esta melodía que siempre va

Padam, Padam, Padam
Catorce de julio «Te quiero»
Padam, Padam, Padam
Los «Siempre» que se compran a precio de saldo
Padam, Padam, Padam
Paquetes de «¿Quieres un poco?»
Y todo para caer a la vuelta de la esquina
En la melodía que me reconoció

Escuchad el alboroto que me hace
Es como si todo mi pasado pasara de largo
Hay que guardar algo de pena para después
Tengo un montón de solfeo sobre esta melodía que late
Que late como un corazón de madera